Au sujet d'Une certaine quantité de conversations
Ce document est destiné à recueillir un ensemble d'éléments
relatifs au projet, qui concernent l'espace, l'acte, l'image, le texte. Il comporte
un ensemble d'idées apparues tout au long du travail du mardi ainsi qu'ailleurs.
C'est un ensemble d'indications, parfois contradictoires, qui peuvent servir
de références, mais sont également à interroger.
Il est donc à considérer comme provisoire, et est amené
à continuellement évoluer.
Il s'agit dans ce projet de se servir du texte pour pouvoir parler d'autre chose.
Apparaîtrait tout le texte, et même plus que l'intégralité
du texte (entre autres, cela signifie qu'interviendraient d'autres textes, voir
les références à la fin). Le texte n'apparaîtra pas
tel que (en tout cas pas uniquement) mais retravaillé, déformé
(jeux sur la diction,…). La conservation de l'intégrité
du découpage par conversations n'est pas obligatoire.
Des évènements auront lieu dans plusieurs lieux, avec une progression,
pas forcément synchronisée mais générale (son, vidéo,
comédiens sont dans une progression d'ensemble qui suit un argument).
On est pas dans le système/dispositif de l'exposition. Le principe de
direction s'applique, il y a une progression (même si on ne cloisonne
pas : des évènements peuvent avoir lieu de façon simultanée).
L'argument du travail tourne autour de la parole du fou, enfermement, obsession.
On trouve dans ce texte des situations d'enfermements (situation de la parole
qui se répète, parole montrée…)
Pour y travailler, quelques outils : détail/trajectoire (possibilité
de traitement), ou le retranchement (idée qu'une personne dans cet espace,
peut s'arrêter, par exemple en lisant le texte. Le spectateur-lecteur
s'isole des autres et crée alors une perturbation des flux). La parole
du fou comme dernière parole possible.
de la mise en scène et de l'espace :
Il s'agirait de faire du désordonné. Mais on est fortement inscrit
dans les espaces que l'on a exploré à la Maison Pop, travaillé
depuis un mois à peu près. Ça va peut-être générer
des problèmes une fois que ce travail sera en monstration ailleurs.
L'argo'notes apparaît comme un espace accessoire (la conversation 8, uniquement,
devrait s'y tenir), dans cet espace, actants, comédiens ou autres, seraient
là pour bousculer un public censé être mobile.
Ne sont pas accessoires les espaces de "parcours", autour, qui ont
des butées (la cour intérieure par exemple, puisqu'on a pas le
gymnase, par exemple). Dans ces espaces il y aura des perturbations (cours de
mosaïque et de djembé).
Il faut intégrer le fait qu'il y ait ce type de perturbation dans le
fait que l'on doit "se poser là, ainsi". Un spectateur devra
pouvoir se dire quelle place occupe les différents évènements,
on devra donc se servir de ce qui advient pour servir ce que l'on a à
dire (il faut notamment prendre contact et informer les élèves
participants aux ateliers de ce soir là.
En terme d'espace, on peut établir que les monstrations du vendredi et
du samedi se baseront sur des constantes même si, bien entendu, ce qui
se déroulera les deux soirs sera différent intrinsèquement.
Qu'il se passe de multiples choses au même instant est une base de travail
d'origine (interventions actées, artistiques et d'"animation",
par exemple).
Plusieurs choses en même temps participent de l'ensemble, et ne sont pas,
bien évidemment, un empilement d'éléments disparates (ni
gratuité, ni combler des manques).
Flux, contre-flux et reflux, comme dans une foire foraine. et comme le son de
ces baraques se coagulent ensemble.
L'aléatoire semble être une relation inévitable avec le
public de la part du comédien, de l'interprète.
pistes de travail :
- son d'ambiance (forain ?) par michaël.
- une des premières idées d'introduction : possibilité
d'utiliser une guitare pour un concert de "mauvaise musique".
- aller se confronter, basculer dans la représentation, s'adresser à.
(notamment pour les didascalies [personnification]). pour diriger, direction
du public.
- tester concrètement la diffusion d'un film à la MP toute une
journée (ek)
- essayer de savoir ce qu'il est possible de faire de l'image filmée
des comédiens, non en direct mais rediffusée. notamment interprétant
le texte.
- rajouts du samedi matin concernant :
- "le texte posé dans la bouche"
- méthodes de travail avec les comédiens
- le lieu comme espace de communauté
- relativement aux costumes, une vidéo sera réalisée suite
à une discussion entre Elie et Marie.
- possibilité d'une porosité dans l'accueil ?
- interroger le rapport représentation théâtrale / exposition
- il pourrait y avoir une mise en espace du texte, le spectateur pourrait avoir
le texte entre les mains.
- distribuer des textes (celui qui va être joué ? celui sur lequel
porte le travail ? un fragment ? la totalité, c'est très peu probable,
distribution vs. mise à disposition…)
- quelquepart où il y ait de la soupe (populaire, et du pain)
(lien avec les idées gw+ek concernant le rituel [véritable, inventé])
- pour éviter une sortie de scène, on peut penser au fait qu'une
fois sorti, on ne se trouve pas enchaîner dans un même lieu.
- kermesse rituel(le). question de la transe (transi), du transcendant.
- Emilie : l'enfermement me semble d'autant plus symbolisé par le fait
qu'il y a la montagne et l'importance de l'extérieur.
grosses pistes de travail et hypothèses attestées :
la forme des ces hypothèses s'articule sur le découpage par conversation.
- conversation n°1 : sur le parking, texte d'accueil. peut-être images
enregistrées. présence du dispositif des grilles (2 grilles).
sas. entrer par derrière. lieu de compression/décompression.
- conversation n°2 : simultanéité dans différents espaces
des comédiens interprétant la chanson. avec des versions intelligibles
et d'autres non intelligibles sous-articulé, surarticulé, première
syllabe de chaque mot, chanté avec un casque sur les oreilles. Ce serait
un évènement qui arriverait de façon assez précoce
dans l'ensemble. (conversation qui existe actuellement en Flash etc, faire apparaître
la référence, etc).
- la conversation n°4 : ne pas avoir la présence de l'objet carte,
mais comment restituer son invisibilité. penser cette invisibilité.
- la conversation n°3 : où sont les points, A et B ? L'image pourrait
montrer ces points, les comédiens comme des conférenciers, seraient
des descripteurs d'image.
- la conversation n°9 : des déambulations très géométrisées,
schéma. Comme référence, pourrait être de Kersmaeker.
- la conversation n°8 : devrait se tenir dans l'Argo'notes, lieu clos et
fermé pour la scène de bain.
- la conversation n°10 : comme le pendant de la première, une "mise
à la porte de sortie". Là où il n'est plus question
qu'il se passe quelque chose.
Références et sources :
L'Ordre de Jean-Daniel Pollet
Herzog - Même les nains ont commencé petits
Titicut follies
L'histoire de la folie - Foucault (parallèle folie-théâtre)